En cette année de la biodiversité, le Museum d’histoire naturelle a commencé la numérisation des 11 millions de spécimens de végétaux et champignons de l’herbier national, le plus grand au monde.
Chaque plante sera ainsi photographiée, numérisée et réordonnée selon une logique scientifique et non plus géographique pour réaliser le premier « e-herbier » de la planète.
Les nouvelles technologies ouvrent indéniablement le champ des possibles en matière scientifique : elles facilitent la connaissance et permettent de la diffuser à grande échelle tout en la sauvegardant pour les générations futures. L'herbier, témoin de la diversité, est un patrimoine précieux mais actuellement en péril selon Jean-Noël Labat, professeur au Museum.
La numérisation est une solution à toute perte ou au dommage du temps. Cet « e-herbier » pourrait au surplus être consulté par des internautes du monde entier, leur permettant de découvrir trois siècles de collections de Jussieu, Lamark, Bougainville entre autres, voire même de les compléter avec de nouvelles espèces. Chaque année, près de 10.000 espèces végétales viennent grossir les 48.000 casiers de rangement déjà saturés du Museum.
Le chantier de l’ «e-herbier» se chiffre à 12 millions d’euro, une somme conséquente financée par des fondations mais qui nécessite encore de trouver des mécènes. Le directeur du Museum n’exclut pas de faire parrainer des planches d’herbier à l’instar du parrainage des bancs de jardin.
Cette initiative de numérisation mérite d'être saluée d'autant qu'elle semble devoir être la première d’une longue série: après l’herbier national, le Museum envisage en effet de numériser les collections d’entomologie et de paléontologie. Seront-elles cependant en libre accès? Le Museum aura-t-il les moyens pour mettre en ligne et gérer cette base de données ou fera-t-il appel à un géant de l'internet (post du 16/06/2010)?
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