L'Autorité de Régulation des Jeux en Ligne (ARJEL) n’a pas pris son rôle de surveillance à la légère : elle vient d’envoyer les premières mises en demeure aux sites illégaux de jeux en ligne.
19 sites illégaux ont ainsi été sommés d’arrêter leurs activités. S’ils n’obtempèrent pas dans les délais impartis, la haute autorité pourra saisir en référé le président du Tribunal de Grande Instance de Paris afin de bloquer les sites visés.
Cette lutte contre l’offre illégale de jeux et paris en ligne est un des objectifs de l’ARJEL mais aussi sa principale difficulté : comment interdire l’accès à des sites situés à l’étranger ? Des sites qui fleurissent un temps, ferment et rouvrent sous un nouveau nom, un véritable casse-tête.
Il en va cependant de la crédibilité de l'ARJEL : sans cela, comment en effet justifier les agréments délivrés à 15 opérateurs qui se plient aux exigences techniques et financières de la loi du 12 mai 2010? D'autant que ces 23 sites élus se livrent actuellement une bataille publicitaire et médiatique féroce pour obtenir une part substantielle de ce marché lucratif.
En un mois d’existence, 80 millions d’euro ont en effet été misés sur les sites agrées, l’équivalent du chiffre d’affaire réalisés en un an des sites de paris en ligne avant l’ouverture du marché. Un engouement confirmé pour les jeux en ligne avec des limites dénoncées par les joueurs. Car paradoxe: la libéralisation a cloisonné le jeu, en concentrant les joueurs français sur quelques sites exclusivement français. L’ouverture est-elle dans ces termes réelle ou factice? Qu’en pensez-vous?
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire