vendredi 26 novembre 2010

Clin d'oeil : Wall-e ou le peer-to-peer rematérialisé !



On dit souvent que la loi  HADOPI serait facilement contournable par des dispositifs Hi-Tech.


Elle l'est aussi par des dispositifs relativement low-tech : un peu de mastic, du ciment, une truelle, et des clés USB...


Anonyme et hors ligne, le projet "dead drops" est tout un concept. Digne d'un roman d'espionnage, puisque dans le jargon des hommes de l'ombre, une "dead drop", c'est une boite à lettre passive, qui sert à déposer des messages secrets destinés à être récupérés ultérieurement par un agent secret.


Dans le cas présente, si l'espionnage est l'inspiration, le numérique est l'application.





A l'initiative de ce projet ingénieux : Aram Bartholl. A New York, il a imaginé que n’importe qui pourrait récupérer des fichiers (films, musique, documents, etc.) de n’importe qui d’autre et/ou en déposer de nouveaux, dans la rue.


Il cimente à cet effet des clés USB un peu partout dans la ville. Ainsi, il suffit de connecter son ordinateur portable à la clé et d’en découvrir le trésor, librement. La localisation des clés peut être connue via des sites dédiés ou par le bouche à oreilles.

Les murs n’ont donc pas des oreilles, mais bien des clefs USB !

Au moins 5 clés ont déjà été implantées. Voici le mode d'emploi en vidéo :



Dead Drops 'How to' - NYC from aram bartholl on Vimeo.

Plein de culture à partager, donc, et pourquoi pas, des jeux collectifs tels qu’une bonne vieille chasse au trésor, mais plus généralement, plein d’idées à naître autour de ce concept dérivé du peer-to-peer.

Mais toute bonne idée a son côté sombre. Ces clés n'offrent aucune garantie de sécurité et pourraient très bien être endommagée par la météo, le vandalisme, ou comporter des virus, des oeuvres contrefaites, etc. 


A l'inverse du peer-to-peer habituel, où l'on cible sa recherche et son téléchargement, ce système est passif puisque vous ne savez pas ce qu'il y a dans la clé: c'est la...surprise qui compte, bonne ou mauvaise.

Mais l'idée nous a plu, sous cette forme amusante de partage rematérialisé...N'est-ce pas une forme originale du peer-to-peer, sans doute moins pratique mais offrant de nouvelles idées d'utilisation de plein-air, histoire de faire sortir les geeks de leur appartement?

Et si quelqu'un se prenait de semer des clés USB sur les murs de la rue du Texel, où siège l' Hadopi  ? 


Voilà qui serait piquant....


Chiche ?

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