mercredi 28 juillet 2010

« Jailbreaker » son Iphone en toute légalité

(GNU) JBorme
Wikicommons
« Jail breaker » ou supprimer les verrous informatiques empêchant l’utilisation de programmes non préalablement approuvés par le constructeur d’un téléphone. Cette pratique a été jugée légale par le Copyright Office le 10 juin dernier. 

En d’autres termes, finie l’exclusivité pour un certain opérateur, terminées la censure d’Apple sur les applications ainsi que les poursuites pénales pour contournement de mesures de protection. 

Le bureau américain des droits d’auteur avait été saisi par l’Electronic Frontier Foundation (EFF), une association pour la défense des libertés individuelles et le développement du logiciel libre, qui estimait que ces limitations à l’utilisation peuvent être contournées lorsque les consommateurs ne reproduisent pas illégalement des contenus protégés. 
Le Copyright Office lui a donné gain de cause, considérant que les verrous présents sur les téléphones mobiles n’avaient pas pour but de protéger les droits d’auteur mais bien de forcer les acheteurs à utiliser les services de l’opérateur. Les Américains sont donc désormais autorisés à contourner ces verrous pour des utilisations « raisonnables et légales », conformément à l'exception anglo-saxonne de fair use. 

Cette décision a fait l’effet d’une bombe outre-atlantique. Mais quelle est son incidence réelle sur les mesures de protection au sens large ? 

Va-t-elle remettre en cause Ultraviolet, cette plateforme fermée unique combinant contenus protégés et appareils que comptent ouvrirent à l’automne 55 grands noms du divertissement et des nouvelles technologies comme Microsoft, Paramount, Warner, Sony?

Oubliée un temps car empêchant l’interopérabilité, les mesure de protection refont surface, avec leur kyrielle de questions quant à leur utilité et leurs dangers. Car si elles permettent aux industries de contrôler la chaîne de distribution et l’usage de leurs produits, elles limitent les libertés des individus : celle de consulter librement des contenus, de se les prêter, ou même de les acheter d’occasion. 

Mais comment parvenir à un juste équilibre entre accès aux contenus et leur protection ? Les mesures de protection sont-elles une solution ou un miroir aux alouettes? La solution du Copyright Office ne devrait-elle pas être une source d'inspiration? Qu’en dites-vous ?


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