Décidément, les sénateurs n'aiment pas les ordinateurs. Ni le net.
Début juin, l'inénarrable Jean-Louis Masson s'en était déjà pris à la liberté d'expression sur Internet (cf. : notre billet du 2 juin 2010).
C'est maintenant le portefeuille des internautes que deux autres sénateurs veulent vider.
Voici le prétexte :
Le 30 juin, les sénateurs Claude Belot et Catherine Morin-Desailly ont proposé d'intégrer les ordinateurs dans le champ de la redevance TV, au prétexte de la multiplication des services de catch-up TV sur Internet
Ce qui reviendrait à taxer nos ordinateurs de 121 euros par an. Une bagatelle, n'est-ce pas ?
Leur proposition, se trouve bien nichée au creux d'un épais rapport de 147 pages consacré au financement de France Télévision.
Il faut dire que nos deux élus sont de grands spécialistes du net. Au sénat, Monsieur Claude Bellot est en effet membre du groupe d'études sur l'aviation civile et du groupe d'études sur le thermalisme et le climatisme, ce qui, probablement, lui donne toute qualification pour légiférer à propos d'Internet.
Voudrait-on, au Sénat, nuire au développement de l'informatique et d'Internet, qu'on ne s'y prendrait pas autrement.
Voudrait-on, au Sénat, entraver le développement de l'innovation et de la technologie, que l'on ne s'y prendrait pas autrement.
Voudrait-on, au Sénat, renvoyer la France au XXe siècle, que l'on ne s'y prendrait pas autrement.
Il règne décidément un climat pas très net au Palais du Luxembourg.
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