lundi 5 juillet 2010

5 Questions-réponses sur le plan de financement des nanotechnologies



-       Afficher l'image en taille réelle1 à 2 milliards d'investissements sur  5 ans. 


Voici l'essentiel de ce plan en 5 questions- réponses :

1) Pourquoi ?

Les micro-processeurs sont dorénavant intégrés à quasiment tous les objets du quotidien. Avec le développement de l'Internet des objets, ils sont appelés, à court ou moyen terme à être plus encore incorporés à tous les objets, y compris les plus usuels (jouets, mobilier, papier, vêtements ...).

Le secteur industriel des micro-processeurs est donc stratégique. Vital même. Il est au coeur de la compétitivité. Qu'il s'agisse, c'est évident, des grandes industries (aéronautique, télécoms, transports, informatique, médical, etc,...), ou d'activités plus traditionnelles. 

D'autant que l'arrivée  des "puces" à l'échelle nanométrique est proche. Ce qui devrait ouvrir un nouveau marché pour une nouvelle génération de produits. Le saut technologique entre micro-électronique et nano-électronique provoquera vraisemblablement un saut qualitatif aussi important que le passage des antiques lampes des premiers appareils électroniques aux premières puces.
Cependant, le secteur des micro-processeurs est sinistré. En France, de nombreux sites de production ou de recherche ont fermé. On se souvient de la fermeture définitive du site de ST ERICSON, l'an passé.

A la suite de ces fermetures, le Ministre a commandé un rapport à Laurent Malier, le Directeur du CEA LETI de Grenoble. 


C' est ce Rapport qui a inspiré la décision du Ministre.


2) D'où vient l'argent ?

Il ne s'agit pas d'une enveloppe nouvelle. Mais de la mobilisation d'une partie du volet numérique de l'emprunt national (le "grand emprunt").

Ce n'est donc pas de '"l'argent neuf".


3) Quelles ambitions ?

  • Faire de la France l'un des cinq pays leaders du secteur, avec les Etats-Unis, la Corée ou Taïwan ;
  • Repositionner le secteur sur les filières d’avenir.

4) Et concrètement ? 

o Fixation de programmes de R&D stratégiques, pour les sites où l’enjeu central est le développement et l’introduction d’une nouvelle technologie. Pour chaque site, ces programmes seraient conduits de façon coopérative entre acteurs privés et acteurs publics, dans le cadre de conventions pluri-annuelles précisant les obligations de chaque partie. Chaque programme viserait les développements les plus stratégiques pour le site industriel et serait complété d’un volet plus long terme exécuté au sein des laboratoires publics ;

o financement des projets de R & D afin de positionner la France sur les puces à valeur ajoutée ;

o mise en place de lignes de production « pilotes », prototypes des usines de demain ;

o accompagnement de l'intégration de ces composants «intelligents» dans les produits industriels.

Bref, pour le moment, beaucoup de mots et de bonne intentions. Lesquelles ne peuvent pas nuire, certes...

5) Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ?

En soi, toute décision d'investissement en R&D est potentiellement bénéfique. Surtout lorsque l'État intervient dans un secteur stratégique où les opérateurs privés ont défailli. Cependant, la somme consacrée au secteur, sans être ridicule, est tout de même relativement faible.

Un risque cependant, inhérent à ce genre de grands machins : la lourdeur des processus et le conservatisme. 

Autrement dit :
- l'État sait-il agir rapidement ?
- l'État est-il assez souple, flexible et innovant pour intervenir en matière de recherche sans favoriser les positions acquises, les principautés et les mandarinats ?

Je crains que non. J'espère que oui.

Et vous qu'en pensez-vous ?




1 commentaire:

  1. Je pense, qu'à ce rythme là, les tomates ne vont plus tarder à prendre le contrôle des principales places financières.
    Que faire, me direz-vous ?
    Du jus de tomate en masse.
    Frères de tous pays, unissez-vous contre l'ennemi rouge.

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