jeudi 29 avril 2010

Une étoile intérieure

Les designers illuminent notre environnement d’un coup de dessin magique, ils enchantent nos vies d’un peu de leur poésie. 

Leur subjectivité créatrice apaise par des lignes de grâce et de légèreté un monde toujours plus stressé et empressé, y instillant quelques grammes de finesse dans sa rustre brutalité.

Le site Cosmoligne.com participe de ce mouvement en proposant des objets divers et variés parmi lesquels la table Lounge qui, dans une approche participative, associe son utilisateur dans la transfiguration de son intérieur. 

Champignon lumineux fascinant, elle varie au gré de nos humeurs. Table basse orangée apaisante d’un week-end cocooning ou guéridon bleu électrique de soirées psychédéliques, son design se modèle et se plie aux caprices de nos sentiments changeants. 

Jamais en panne d’inspiration, sauf déchargement intempestif, elle transporte, invite au voyage là dans des forêts lointaines, ici sous des cieux cotonneux.

Etoile de notre intérieur, sa lumière se fait douceur non seulement pour son spectateur mais aussi pour l’environnement grâce à l’emploi de leds peu gourmandes en énergie. 

La ligne épurée et la technique de cette création de lumière, évoquent une combinaison de grands designers du XXème siècle (Eames, Panton, Nelson, Noguchi) alliant confort, simplicité et originalité d’une beauté sereine avec les technologies actuelles récupérées par le monde du design.

Ses illuminations inspirent des ambiances, laissant vagabonder à loisir notre imagination, même celle réputée terre à terre des juristes que nous sommes. 

Par déformation professionnelle peut-être, par jeu surtout, notre esprit phosphore et se questionne, tergiverse sur les protections les plus adaptées en droit pour cet îlot stimulant dont pourrait se prévaloir le designer qui procure tant de bien être à ses semblables. 

Parce qu'il est impensable que les créateurs puissent voir piller leurs réalisations, la loi leur octroie diverses manières de se protéger des contrefacteurs opportunistes et peu scrupuleux.


Œuvre d’art appliqué et mobilier, la table pourrait revendiquer la protection du droit d’auteur en raison de l’originalité de sa forme, de ses lignes qui reflètent la personnalité de son auteur. Elle bénéficierait alors de ce régime favorable pendant la vie du designer et 70 ans après son décès. 

Elle pourrait aussi être déposée en tant de dessins et modèles auprès des organismes dédiés au niveau national, l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI), ou au niveau communautaire, l’Office d’Harmonisation pour le Marche Intérieur (OHMI). Le critère serait alors la nouveauté de la forme et l’absence de modèle ou forme antérieur pour une protection de 5 ans renouvelables jusqu’à 20 ans. 

Et pourquoi ne pas tenter de breveter l'effet lumineux? Ceci implique une activité inventive nouvelle, un résultat qui n’existait pas dans l’état de la technique optique ou électrique. Sur ce sujet, il faudrait faire appel à un Conseil en Brevet, fin technicien pour apprécier la nouveauté de l’invention et rechercher efficacement les antériorités éventuelles. Ce droit lui procurerait une protection pendant 20 ans sur cette invention. 

Et quand bien même aucun de ces droits de propriété intellectuelle n’était reconnu à notre designer, il pourrait invoquer des faits de concurrence déloyale et obtenir réparation. Il devra alors démontrer que la copie de sa lumineuse table entraîne une confusion dans l’esprit de sa clientèle, lui causant un préjudice en la détournant de ses produits, par exemple en empêchant un retour sur investissement. 

Que de solutions mises à disposition des designers pour les encourager encore et toujours à nous surprendre et nous émerveiller! Auraient-ils eux aussi trouver leur bonne étoile et éviter que la leur ne se fasse filante?

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