Une proposition de décret, déposée au Parlement Italien fin janvier, veut mettre en place un système d’autorisation administrative préalable pour «diffuser et distribuer sur Internet des images animées, accompagnées ou non de son» sur Internet. Une véritable déclaration de guerre aux sites de mise en ligne de vidéo et de plateformes comme Youtube, Dailymotion ou aux web-TV.
Cette démarche est justifiée, selon le gouvernement italien, par la protection des droits d’auteur, des droits de l’enfance ainsi que la lutte contre la pornographie, la pédophilie et la violence.
Un vaste programme qui dénote non seulement d’une peur vis-à-vis de l’Internet mais aussi d’une volonté de contrôler le développement du secteur audiovisuel sur la toile, développement qui pourrait faire de l’ombre au groupe Médiaset, producteur des principales chaînes italiennes et propriété du premier ministre, Silvio Berlusconi.
Les modalités d’une telle régulation ne sont guère détaillées. A première vue, l’autorisation devrait prendre la forme d’une déclaration d’activité auprès de l’autorité des télécommunications et non pas de tous les contenus. Une procédure cependant chronophage et coûteuse constituant une régression des libertés d’information et d’expression, comparée à une censure déguisée par certaines associations de défense des libertés publiques.
Dans un pays ayant le taux de pénétration d’internet le plus bas d’Europe, ce projet, s’il était adopté, renforcerait encore le retard numérique et technologique de l’Italie, en plus de la discréditer un peu plus sur la scène internationale..
http://www.slate.fr/story/17959/litalie-rejoue-minority-report-sur-le-web
lundi 1 mars 2010
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