Les entreprises ayant un taux de féminisation élevé obtiennent de meilleur résultat, et ont mieux résisté à la crise que celles où les femmes sont sous-représentées.
C’est la conclusion d’une étude du CNRS à paraître dans la revue CNRS Travail, genre et sociétés du mois d’avril.En effet, entre 2002 et 2006, en matière de hausse de chiffre d’affaire, les 14 entreprises du CAC 40 qui ont plus de 35% de femmes dans leur encadrement ont connu en moyenne une croissance de 23,54% de leur chiffre d’affaire quand celui des 28 autres sociétés, ayant moins de 35% de femmes dans ces mêmes fonctions, n’a cru que de 14,61%, soit une différence de performance de 61,12%.
Concernant la rentabilité, ces 14 entreprises ont une rentabilité moyenne de 19,55% contre 9,97 pour les 28 autres, un différence de 96,09%.
A noter encore, une approche plus pragmatique des femmes face au risque : BNP Paribas, la banque qui a le mieux résisté à la crise financière est aussi celle qui a le taux de représentation féminine le plus élevé tandis que Dexia, qui a essuyé les pertes les plus importantes, n’a un encadrement féminisé qu’à 18%.
Ce qu’il faut en déduire?! Qu’une plus grande diversité des ressources humaines enrichit l’entreprise : la représentation de genres, d’origines et de profils différents apporte des questionnements et des solutions innovantes, transcendant les résultats de l’entreprise.
Dès lors, il faut accroître la féminisation de l’encadrement dans l’entreprise et ne pas se limiter à celui des conseils d’administration: un changement plus difficile à mettre en œuvre qui sera un des enjeux majeurs dans les prochaines années.
Les entreprises qui ont ou auront déjà introduit la parité homme/femme dans leur encadrement auront un avantage non négligeable. A bon entendeur…
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