YouTube et la Société de gestion des droits des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique (SACEM) ont passé hier un accord historique en négociation depuis 2007.
Le célèbre site de vidéos en ligne s’est en effet engagé à rémunérer les artistes dont les œuvres sont diffusées sur sa plateforme. Cette rémunération ne sera pas forfaitaire mais proportionnelle au nombre de vues de l’œuvre et au format publicitaire utilisé sur la page de diffusion. Une première en Europe. En contrepartie, la SACEM met à sa disposition son conséquent catalogue.
Cet accord ne concerne cependant que les auteurs, compositeurs et éditeurs de musique dont le répertoire est administré par la SACEM. Seuls ces derniers devraient toucher une partie des revenus publicitaires de YouTube et ce, depuis 2007, date de création de la plateforme en France.
YouTube redore ainsi rétroactivement son blason auprès des créateurs, en les conviant à partager ses ressources avec l’assurance d’éviter les contentieux passés et à venir avec la SACEM.
Reste qu’aucune des conditions financières de cet accord n’a été dévoilée quant au montant et aux conditions de la rémunération des auteurs par la SACEM, pour cause de confidentialité.
Ce genre d’accords pourrait être amené à se généraliser pour tous les auteurs ayant fait le choix de laisser la gestion de leurs droits à des sociétés spécialisées ainsi la Société des Auteurs Multimédias (SCAM) ou encore la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD) sont actuellement en négociation avec YouTube.
Ces diverses initiatives de YouTube ont-elles seulement pour but de régulariser une injustice faite aux auteurs et d’offrir une offre légale plus grande? Elles doivent en effet être lues avec l’éclairage de la stratégie visionnaire bien connue de Google, propriétaire de la plateforme depuis 2006.
Ayant ainsi l’accord des sociétés de gestion de droits, la plateforme YouTube n’aurait-elle pas vocation à les suppléer pour la diffusion des œuvres sur Internet en proposant à terme à tous les auteurs de les rétribuer directement sans l'intermédiaire des sociétés de gestion? Et si ces accords n'étaient pas la victoire des sociétés de gestion mais leur chant du cygne? Qu’en pensez-vous ?
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