Un petit bout de code pourrait bien mettre à mal le pouvoir de sanction de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (HADOPI).
Un programme open source, au doux nom de SeedFuck, pourrait en effet permettre d’inonder les flux de données des réseaux Peer-to-peer (trackers Torrent) de fausses adresses pour leurrer les sociétés en charge de la surveillance.
Disponible en ligne depuis le début du mois d’avril, il va grandement compliquer la tâche d’HADOPI qui devra faire le tri entre le trafic factice et l’effectif, augmentant le temps de traitement et les possibles erreurs dans la procédure de riposte graduée.
Cette technique de Torrent poisoning n’est néanmoins pas sans risque pour ses créateurs et ses utilisateurs. Ces derniers en utilisant les données personnelles d’une autre personne se rendent coupable d’usurpation d’identité faisant courir à l'usurpé le risque de poursuites pénales pour contrefaçon.
A cela pourrait s’ajouter le délit spécifique d’usurpation d’identité numérique prévu par le texte LOPSI qui incrimine « le fait de faire usage, sur un réseau de communications électroniques, de l'identité d'un tiers ou de données de toute nature permettant de l'identifier, en vue de troubler la tranquillité de cette personne ou d'autrui » le punissant d’un an de prison et de 15 000 euros d’amende.
Seedfuck montre une fois encore la réactivité des pirates qui ont toujours une longueur tout du moins un code d’avance.Toujours dans l’attente des décrets d’application la concernant, la Haute Autorité semble de plus en plus dépassée avant même d’être en activité.
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