C’est l’appel lancé par 10 autorités nationales de protection des données personnelles dont la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL).
Dans une lettre du 19 avril 2010, les autorités félicitent la firme de Montain view pour son influence sur l’évolution de l’économie numérique et d’Internet mais s’inquiètent dans le même temps de l’impact des services proposés sur la vie privée des citoyenautes.
Elles stigmatisent les lancements des produits Google tels que Street View et plus spécifiquement le nouveau réseau social Buzz, qui attribuait automatiquement un réseau d’amis à partir des contacts Gmail des utilisateurs sans que ceux-ci n’en aient été informés.
Cette application avait fait l’objet d’une levée de boucliers des internautes et collectifs, outrés de cette menace sur leur vie privée et sur les informations les concernant rendues publiques sur un « réseau » qu’ils n’avaient au demeurant pas choisi.
Si les 10 organismes reconnaissent que les atteintes les plus graves à la vie privée ont été corrigées par Google, elles tancent la société sur leurs traitements dans l’urgence et a posteriori .
La vie privée n’est pas un détail de l’Internet, c’est un droit fondamental dont les organes nationaux veulent ainsi rappeler la protection à tous les acteurs de l’Internet en commençant par un de ses chefs de file.
Cette lettre montre néanmoins la marge de manœuvre réduite des autorités de protection de la vie privée : énonçant des recommandations et demandant à Google des garanties sur la conformité aux lois nationales de ses futurs programmes, elles ne se montrent à aucun moment en position de force. Le peuvent-elles finalement?
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