Dès qu'ils approchent du net, les sénateurs m’énervent .
Ils se disent libéraux mais méprisent et bafouent la liberté. De manière générale, ils ne pensent qu'à interdire et taxer. Comme si Internet était seulement un lieu de débauche et une tirelire pleine, un petit cochon rose que périodiquement l'on pourrait vider. A chaque saison son offensive contre le net donc. Après celle de l'été, (cf : billets du 2 juin 2010 : Ma prière à Jean-Louis Masson - sénateur (vraiment ?) et du 8 juillet 2010 : Des sénateurs pas très net), voici l'offensive d'automne.
Pour cet automne, que du classique. Rien que de l'ordinaire. Même pas un brin d'imagination. Comme d'habitude, il s'agit d'étendre la taxe audiovisuelle au net et aux ordinateurs. Cette fois-ci, les smartphones aussi seraient concernés.
Selon Frenchweb.fr, le très bon blog animé par Richard Menneveux, "le sénateur Philippe Marini plaide pour l'élargissement de la redevance TV aux smartphones et ordinateurs".
Mais quand donc les sénateurs comprendront-t-il que :
1.- Internet, ce n'est pas de la télévision. L'ORTF est morte (tant mieux !). Sur le net, la diffusion d'images est libre, mondialisée et instantanée. Elle ne se contrôle pas depuis le bureau d'un ministre. Et ce qui est valable pour les images est valable pour la musique et toute l'économie numérique ;
2.- En période de crise économique mondiale, il est absurde, néfaste, et donc imbécile, de toucher à l'une des rares activités susceptibles de créer de la croissance et, mieux encore, un peu d'espoir (parmi les jeunes notamment !). Taxer Internet, c'est donc sacrifier la croissance et la création d'emploi (cf : billet du 24 août 2010 : L'Etat contre Internet).
3.- Le monde change, pas les sénateurs. Oui, Messieurs les Sénateurs, le Net fragilise vos postes et votrepouvoir, comme il fragilise tous les pouvoirs, toutes les institutions, toutes les organisation hiérarchiques, pyramidales et autoritaires (l'école et l'université, la médecine, le droit, l'entreprise traditionnelle, le contrat de travail, l'armée, la politique). Parce que le vrai pouvoir bascule de l'occupation de postes dans des institutions vers la capacité créative et l'innovation. Et ce qui vous à fait accéder à vos hautes responsabilités, Messieurs les Sénateurs, est précisément ce qui vous rend obsolètes. Périmés. Et tous vos réflexes des années 60 sont inefficaces. Ils ne vous prémuniront pas de connaître le même sort que les dinosaures.
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